∞ This is how the chapter ends

L'amour est un salaud ... Songe Ernest alors que son petit ami de un an rompt durant l'une de leurs fameuses sessions Skype. L'amour est un salaud, un sale traitre, il n'en vaut pas la peine. Repense t-il à nouveau alors que la douleur de perdre l'être adoré le frappe « Ne viens pas à Sydney. Ce n'est plus possible. J'ai rencontré quelqu'un. ». Les mots s'enchaînent et chaque nouvelle raison est un pas de plus vers la tombe que Hayden a creusé pour son pauvre coeur écrasé. « Je suis désolé. C'est fini » qu'il continue, indifférent au mal atroce qui ronge les boyaux de son désormais ex. « J'espère honnêtement que tu rencontreras quelqu'un et que tu seras heureux. Nous deux, ça ne pouvait pas marcher. Je t'ai aimé, mais mes sentiments se sont ternis au fil des mois. » admet Hayden avec un sourire penaud « Je ne voulais pas te faire du mal. Bon, j'imagine que c'est un adieu alors ? ». Ce n'est qu'à ce moment là qu'Hayden se décide à délier ses yeux de la vision de ses mains nerveusement entremêlées pour apercevoir, contrit et coupable, les larmes qui descendent à présent le long des joues de Ernest. « Ne pleures pas, s'il te plaît ... » supplie t-il, et son ton suppliant s'est étoffé de sanglots ravalés « Tu sais que je ne supporte pas de te voir pleurer. ». Ernest craque et attaque, incapable de retenir la souffrance et la colère qu'il ressent de se mixer dans les trémolos graves de sa voix épaisse d'émotion « Peut-être que tu aurais du y penser avant d'aller te donner comme la pire des putains au premier mec qui daigne poser son regard sur toi. Peut-être que si tu n'essayais pas sans arrêt de t'éloigner de moi, peut-être que si tu arrêtais de t'enfuir, je ne serai pas en train de pleurer. Tu viens de me briser le coeur, Hay. ». Hayden cligne des yeux pour retenir les grosses gouttes qui menacent de s'étaler sur la pâleur nacrée de sa peau. « Tu es injuste. » lui annonce t-il calmement. « Tu es injuste, et tu le sais. Tu le sais que ce genre de choses ne se contrôlent pas. Tu le sais que je ne me suis pas "donné comme la pire des putains". Tu le sais que je respecte et respectais notre relation suffisamment pour attendre d'avoir rompu pour agir sur mes sentiments. Tu le sais. Tu me connais. » il accentue sa dernière phrase, et Ernest doit reconnaître qu'il a raison. Mais il est tout de même blessé au plus profond de son être « C'est toi qui est injuste. Je vais toujours t'aimer, tu le sais. Tu étais mon premier, mon seul, et il en allait de même pour toi. Et tu vas aller salir ça avec un homme quelconque parce que tu te sens seul. Je te connais. Je sais que tu ne supportes pas la solitude. Je ... » il trébuche pitoyablement sur ses mots et avoue d'un air pathétique « J'avais acheté un ticket pour venir te voir. Je voulais te faire la surprise. J'ai économisé des mois pour ça. Mais ... Ça n'a plus aucun sens, pas vrai ? ». Il sourit, amer, constatant triomphant que ses mots n'ont pas laissé Hayden indifférent, et qu'il a l'air aussi contrarié que lui. « Ernest ... » commence Hayden, le regret visible sur son visage « Je suis désolé. Tu le sais. Je voulais qu'on soit ensemble pour toujours. Je t'aime, c'est vrai. Je t'aimerais toujours. Mais c'est fini. » il ne lui laisse pas le temps de répondre, et se déconnecte, comme s'il ne venait pas d'écraser le coeur du jeune homme en un million de pièces sanglantes.
Pendant des semaines après cet épisode éprouvant, Ernest refusa de sortir, refusa de reprendre le boulot, il mit sa chambre en pièces, arracha ses posters, et se roula en boule lorsqu'il réalisa qu'il était incapable de déchirer les photographies d'Hayden qu'il gardait soigneusement dans une petite boîte sous son lit. Incapable d'effacer ces souvenirs encore trop vifs dans sa mémoire, incapable de passer à autre chose, en dépit de l'aide quotidienne de ses meilleurs amis qui avaient pris sur eux de le faire se sentir mieux. Si la douleur finit par s'estomper au fil du temps, il se refusa tout de même à rencontrer quelqu'un d'autre, ou même à regarder quelqu'un d'autre. À quoi bon ? Il avait déjà trouvé l'homme de sa vie, mais il n'avait pas été assez bien pour le garder. Pas assez ambitieux, pas assez riche, pas assez beau. Souvent, il se demandait ce à quoi ressemblait cet "autre" qui l'avait remplacé. Enfin, il finit par oublier, et un matin il réussit à se lever sans aucune pensée pour Hayden et son beau. Tout le monde soupira, soulagés qu'ils étaient. Le monde s'était remis à tourner normalement.

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TU GERES. ON VA TOUT PETER AVEC NOTRE LIEN DE FIFOUUUU.